Dans un monde qui sonne faux, maquillé par les tricheries, les travestissements et les illusions, trop asservi à la volonté de plaire, Jean Testanière s’affranchit de ces barrières pour avancer vers le vrai, au-delà des apparences.
Cette vertu intérieure est souvent corrompue par l’extérieur. Mais cette richesse intime, aussi imprécise et floue que nos sentiments, peut s’éclairer. Ici commence alors, un récit initiatique qui nous place à un croisement dont la symbolique nous enseigne, qu’il faut savoir s’égarer pour se trouver. Depuis l’âge de six ans, Jean s’épanouit dans une vie hors norme. Il perçoit des évènements avant qu’ils ne se produisent. Il entend les voix de ceux qui ont disparus et qui pourtant continuent de vouloir accompagner ceux qui leur ont survécus. Il voit aussi des entités qui ont quitté ce monde mais en sont pour le moins présentes. Cela fait soixante-dix ans qu’il entretien un dialogue ininterrompu avec l’au-delà, pour nous assurer qu’il existe une autre version du monde que celle à laquelle on se plie.
Il en parle à voix basse. Ce n’est pas un secret mais une révélation dont il veut contaminer le plus grand nombre. Partager la parole de Jean, c’est nous permettre de mesurer à quel point le réel est souvent étrange. Ce que certains pourraient considérer comme une activité, Jean n’en n’a jamais fait un métier. Honnissant toute transaction pécuniaire entre lui et ceux qu’il croise.
D’ailleurs, observer ceux qui l’ont rencontré. Leur comportement, leur regard, leur propos attestent de cette dimension nouvelle dont nous ignorons tout, et à laquelle nous ne savons pas nous adapter. L’essentiel pour Jean est de faire de la vie une source constante d’étonnements et de découvertes.
Si certains veulent la richesse, la notoriété, la réussite, lui nous offre le luxe de cette connaissance : la vie ne se termine pas avec la mort. Elle n’est qu’une halte sur notre parcours. En nous tendant la main, il disperse l’obscurité qui nous aveugle et nous affranchit du « après » qui n’est pas le néant. Il nous fait triompher de la peur. Celle qui n’épargne personne. Notre pire ennemie puisqu’elle nous fait perdre notre liberté d’agir.
Mais ne croyez pas que cette vie passée au chevet des autres fut sans encombre et sans douleur. Lui aussi a connu son lot de blessures, d’humiliation et de solitude. Pourtant cette anomalie qui consiste à être dans un « entre-deux », entre la terre et le ciel, il ne l’a pas choisi. Il l’a progressivement accepté afin d’accompagner les autres.
Chaque jour en guidant vers la lumière les démunis, les déclassés, les marginaux d’une enfance abandonnée, d’abord comme éducateur dans les années 70, puis instituteur, tout en étant présent auprès de ceux qui, suite à la perte d’un être cher sont à la recherche d’un peu de bonheur, d’estime d’eux-mêmes ; Jean fortifie, mieux, il illumine, et ouvre ainsi la porte vers cet ailleurs qui rend l’existence plus simple.
De ce cycle sans fin de désir, de satisfaction, d’ennui et de nouveaux désirs qui compose notre vaniteuse trajectoire terrestre, Jean nous donne une bonne raison de ne plus chercher. De ne plus errer. De ne plus être les naufragés sur cet océan de futilité et de catastrophes. Lui qui vit sur les bords de la Méditerranée nous donne un signal positif venant de là-haut et qui fait du bien. La célébration de cette vie qui se prolonge après, au-delà de laquelle nombreux sont ceux qui nous attendent.
Pour approfondir le mystère, il nous reste à trouver le trait d’union entre le petit « je » de chacun est la grandeur céleste, car il existe un pont énergétique entre notre monde matériel et celui, plus spirituel, plus indicible, dans lequel se retrouvent les absents.
Entre le doute et la certitude qui nous constitue, il y a un souffle. C’est celui qui nous fait vivre pour croire enfin, à cette vérité de l’inconnu. Ce que nous ne voyons pas, mais qui pourtant existe, et que Jean appelle, la force du ciel.
Julien et Aline Testanière sont heureux d’annoncer la naissance à Toulon « en chemise », avec « le bonnet de la chance » de leur fils Jean, Antonin, Julien. Naitre avec « le bonnet de la chance » ou « le voile de la vierge » c’est quand la crépine, qui n’est autre que la partie du placenta – coiffe la tête du nouveau-né. Elle est interprétée comme un bon présage, l’expression d’un destin hors norme, la marque d’une chance inouïe.
Il est le cadet d’une fratrie de trois enfants. Marcelle est la sœur ainée. Mireille la benjamine.
1954 – Mort de Julien Testanière. Jean a 6 ans « Toute ma vie je me suis appliqué à suivre les préceptes de mon père, qui avait été amené, par son métier d’huissier de justice, à coudoyer la misère dans ce qu’elle avait de plus banal et cruel. Il nous avait seriné, à mes sœurs et moi-même, de tout faire pour trouver un emploi fixe et de ne jamais nous laisser guider par la cupidité ».
1955 – Première apparition à 7 ans. « Je vois une silhouette habillée de bleu flottant au-dessus du sanctuaire de notre dame du Laus ».
1957 –Dès ses 9 ans, il « devinait la couleur de n’importe quel objet les yeux fermés ».
1958 –A 10 ans, « Je développais une réaction épidermique face aux adultes chez qui je décelais du mensonge, de l’hypocrisie ou de la méchanceté ».
1960 –Il intègre le Collège La Chesneraie en Classe de 6 ème . Une école qui proposait une pédagogie loin des pratiques conventionnelles. Classe à effectifs réduits, adaptées aux rythmes et aux besoins des élèves. L’institution avait pour ambition de mettre en valeur le potentiel de chacun et de renforcer les liens de fraternité des pensionnaires.
1961 – 13 ans. Jean entraine ma sœur ainée dans ses révisions pour le concours du CREPS. Après des compétitions de natation synchronisée, Marcelle deviendra professeur de Gymnastique. Quant à Mireille, elle sera une athlète de haut niveau. Elle remporte la médaille d’or aux championnats d’Europe d’athlétisme en salle en 1970 à Vienne.
1963 – « Neuf ans après les obsèques de mon père, je cherchais toujours à en savoir un peu plus sur les circonstances de sa mort ». Jean connait des problèmes de croissance et des crises d’angoisse. Le professeur V. lui prescrit un traitement à base d’hormones.
La veille de l’admission à l’hôpital pour évaluer la maturation de mon squelette, une voix douce et claire résonne dans le silence de la nuit : « Ne t’inquiète pas Jean, ça va bien se passer ». La même année, pour ses 15 ans, la mère de Jean l’entraine chez des voyantes Germaine Lanteri et Irma Salmeron lui confirmer ses soupçons et les capacités de son fils.
1964 – « Les prédictions sont plus régulières. Plus précises. Cela me dérangeait de moins en moins. Ma mère invitait ses proches à tester mes récentes prouesses ». Malgré ses facultés, Jean est un élève dissipé. Sa scolarité est chaotique et instable. Résultat, un nouveau redoublement en quatrième après un redoublement en CM1 et en cinquième. Il fait son entrée au collège Beaussier de la Seyne sur Mer. Établissement implanté dans sa commune le dispense d’internat. Il dort chaque soir dans son lit et consacre tout son temps libre à la musique, sa nouvelle passion. « Pour me conformer au standard de l’époque, je renforçais ma ressemblance avec Sacha Distel ». « Ce don se développait chaque jour un peu plus. J’anticipais le déroulement de mes journées. Nul besoin de me concentrer, d’entrer en transe, il me suffisait d’envisager la scène pour que les détails défilent dans ma tête ».
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1966 –18 ans. Il donne à l’avance à sa sœur Marcelle l’ordre d’arrivée des équipes de natation synchronisée lors de ses compétitions.
1968 –20 ans. Il suit une première de technologie au Lycée Marie Curie.
1969 –A cette époque la majorité civile est fixée à 21 ans. « Je ne fus plus légalement tenu d’aller en cours. Je m’extrais du système scolaire. Je me retrouve sur le marché du travail sans trop savoir ce que je voulais entreprendre ». Il s’oriente vers le métier d’animateur, lequel n’est pas conditionné par l’obtention du Baccalauréat. « Je souhaitais répondre aux questions des enfants, qui étaient aussi les miennes à cet âge, leur transmettre un savoir, des connaissances. J’y vis un bon moyen de transformer la souffrance de mes années collège et lycée en une expérience constructive… de la résilience avant l’heure ».
1969 à 1974 – Son oncle maternel Joseph, chef d’équipe le fait intégrer le centre d’essais militaires de l’ile du Levant, dans le Var. Sa mission filmer les lancements de missiles. « De nouveau, j’étais la brebis galeuse du groupe, le type sympa mais un peu dérangé, qu’on préfère éviter ». Parallèlement, Jean prend des cours par correspondance au CNED pour passer son baccalauréat et enseigner.
1971 – 23 ans. Il rencontre à Toulon lors d’un stage de développement photographique, Jean-François Rossi, « le frère que le ciel m’a donné ».
1974 – Année de la révélation et de l’acceptation. « Je saisis enfin d’où je venais et où je devais aller ». En réalité, je faisais plus que d’accepter, je m’engageais à propager cette lumière divine, à la faire rayonner sans rien exiger en retour, sans vouloir en faire mon métier, ni la monnayer. Tout cela serait ma raison d’être ».
1974 –Jean s’inscrit pour la quatrième fois au baccalauréat en candidat libre.
1975 –A 27 ans, il obtient en candidat libre son baccalauréat série littéraire, avec 19/20 en maths, 15 en français, 18 en histoire et 11 en philo.
1976 –Il est nommé instituteur. Premier poste dans un centre pour déficients intellectuels. Il quitte le Var pour l’Essonne à l’école nationale de perfectionnement d’Ollainville. « Les journées étaient denses et sportives. En plus de leur faire la classe et d’organiser des ateliers musique, vidéo ou judo, il fallait sans cesse les recadrer et leur servir d’assistance sociale. Un nombre incalculable d’éducateurs baissaient les bras, exténués, de sorte que le directeur m’avait engagé pour pallier les multiples absences et congés maladies ».
1977 –Première tentative pour obtenir un CAP d’instituteur. Sans cette qualification pas de titularisation possible.
1978 – 30 ans. Deuxième tentative au CAP. « Je pouvais lire à travers de parfaits inconnus, mais je ne voyais absolument rien me concernant. Sur les bords de la Garonne j’entends cette voix : « Ne t’en fais pas, Jean, tu l’auras ! ».
1980 –A 32 ans, Jean valide son Certificat d’Aptitude Professionnel d’Instituteur. Il en enrichit sa formation au CNEFEI devenu INSHEA, Institut National Supérieur formation et recherche Handicap et Enseignements Adaptés. Il avale des pavés sur la pédagogie infantile.
1980 – Il intègre le service du professeur Tomatis. Ce chercheur en oto-rhino-laryngologie avait mis au point une méthode de rééducation de l’oreille fondée sur la stimulation de l’écoute volontaire. La Callas, Romy Schneider, Juliette Binoche…, tous ces grands noms ont eu recours à sa pédagogie qui est toujours active aujourd’hui.
1981 – Il n’a que 33 ans quand il rencontre par une intermédiaire, le nouveau président de la République, François Mitterrand. S’en suivra une décennie de tête à tête.
1983 – 35 ans. CAP d’éducateur spécialisé. Certificat d’aptitude à l’éducation des enfants et des adolescents déficients ou inadaptés.
1983 – A Bandol, à la sortie d’un concert de Michel Delpech, Jean est victime d’un accident de voiture. Il fait l’expérience de sa propre mort. « Des forces attractives contraires avaient tiraillé mon corps en tous sens. Je m’étais vu passer du gris au blanc, puis du blanc au gris. Pas de lumière au bout du tunnel, pas de réminiscences, seulement l’assurance d’avoir marché sur un fil au- dessus du vide, sans filet de protection ».
1983 –Il croise Jean Paul II.
1986 à 2000 – Il devient attaché au service territorial de la jeunesse à La Seyne-sur-mer.
1987 – Ses aptitudes se renforcent. Pour la première une nouvelle porte s’ouvre sur l’au-delà avec des sensations tactiles et auditives rarement éprouvées, avec force de détails et de réalisme. Pour la première fois, un disparu dispose de moi et parle à ma place. « C’était ma voix mais avec les mots de cet homme mort d’un accident de plongée. Mon corps n’avait jamais été accaparé de la sorte. Je subissais une prise de possession. Celui qui prenait possession de moi était prêt à dévoiler des vérités en échange de ma coopération. Il voulait apporter une réponse aux grandes questions existentielles. Dieu existe-t-il ? Comment l’univers a été formé… J’eu le sentiment d’enfreindre une loi ancestrale, de pénétrer une zone interdite alors qu’un panneau « DANGER » clignotait en rouge à l’entrée ». Que serait une foi sans mystère ?
1990 à 2000 – Une décennie pendant laquelle Jean continue à s’occuper des autres et à tenter de réparer leurs blessures.
« Des démonstrations physiques se manifestent quand je suis en contact de ceux qui sont touchés par une pathologie. Ma main gauche se met à gonfler à leur contact. Le ciel m’accordait le pouvoir d’inverser le cours des choses en faisant reculer les maladies. Je n’étais, ni ne voulais devenir un gourou ou un de ses maîtres. spirituels dont les médias se faisaient parfois l’écho ».
1994 – Lors d’une séance d’hypnose, Jean fait un voyage astral. Il en revient avec la confirmation que nous avons plusieurs vies et donc que nous sommes plusieurs dans un seul et même corps.
2000 – Lors d’une nuit il fait un cauchemar prémonitoire. Il voit sa mère tomber malade. Il ne lui reste plus longtemps à vivre.
2001 – Aline Testanière meurt à 82 ans.
2001 – Quelques mois après son enterrement Aline Testanière « tourmente » la voisine de Jean, Mme Damour, qui a peur de devenir folle quand elle entend sa voix.
2001 – « Au mois de septembre, pendant une nuit, alors que je me suis levé me désaltérer, j’entends la voix de ma mère : Jean tournes-toi, n’aie pas peur. Elle est là devant moi. Elle me fit comprendre qu’elle avait transgressé les interdits pour me rejoindre ».
2006-2008 – Il est affecté comme Directeur territorial à la mairie de Levallois-Perret au service de l’enfance et de la jeunesse. Dernier poste avant sa retraite.
2022 – Parution de son livre, Et si la vie n’était qu’un début. XO Éditions.
2024 –Parution de son livre, Messager de l’invisible. Ouverture vers un autre monde. Éditions Robert Laffont.
Sortie en librairie du livre : Et si la vie n’était qu’un début.XO Éditions
CE QU’EN DIT LA PRESSE
« Il est même parfois « dans la lune », comme disaient ses professeurs de primaire. Sur terre, heureusement, il a Jeff, pragmatique pour eux deux. Ils sont le yin et le yang. Amis depuis plus d’un demi-siècle et colocataires même depuis quelques années, ils se complètent jusque dans les nombreuses aventures qu’ils narrent d’une seule voix. « Ma vie est un patchwork », s’amuse Jean. Une différence qui s’inscrit dans une enfance peu épanouissante et solitaire. »
« Si les gens qui me lisent apprennent à cultiver le positif, j’aurais atteint mon but. »
« Petit, je prononçais des mots et vers dix ans, je disais des tas de choses : untel est mort, tu as perdu ton frère… à des personnes que je ne connaissais pas. »
« En évoquant dans ce livre ce que j’estime intimement être un don, je me plonge aussi dans une enfance assez spéciale, je raconte mon histoire de garçon un peu particulier, mal dans sa peau, mon cheminement spirituel et les amitiés que ce don m’a permis de tisser. Je parle aussi de la façon dont je me suis cherché, puis finalement trouvé et accepté. »